NOCEBO versus PLACEBO

  • Placebo versus Nocebo, ou mort  programmée de l’homéopathie.

    Primum non nocere, dogme d’Hippocrate, est un des premiers enseignements du jeune médecin, tout au moins autrefois.

    Il était également demandé à l’impétrant de faire preuve d’empathie pour ses patients, et le sacerdoce dans lequel nous nous étions engagés, nous donnait des devoirs envers eux.

    Le serment, au moment de notre doctorat, nous rappelait encore les devoirs et interdits de notre charge….

    L’étude des signes cliniques de la maladie, la science et l’art  acquis par l’expérience, étaient l’apanage des grands professeurs qui devenaient nos maîtres.

    Cet état d’esprit nécessite, surtout quand nous commencions, médecin de famille ou de campagne, de prendre le temps de s’intéresser à l’entourage du patient, à ses conditions de vie, aux événements marquants de son existence qui auraient pu influencer son état de santé du moment, mais également de connaître ses réactions sociales, dans son milieu familial et professionnel. Les maladies des grands parents et des parents étaient également prises en compte. Le médecin était l’ami de la famille…

    Qu’en est-il actuellement de la prise en charge du patient ?

    Le tarif low cost de la consultation, exigé par les charges de l’état providence, oblige le médecin à un certain rendement, ne lui permettant pas de connaître le patient en profondeur, mais de traiter quelques symptômes superficiels qui seront effacés par une médecine contraire, qui est le fondement de l’allopathie. Tout est anti : anti biotiques (contre la vie), anti inflammatoires, antipyrétiques, antalgiques, anti dépresseurs etc…

    L’allopathie oblige un organe à fonctionner, quand le remède homéopathique lui permet de mieux fonctionner.

    Le médecin veut remplacer la nature au lieu de rester son ministre  (orgueil !). Il écrase le système immunitaire par un bombardement vaccinal, au lieu de lui laisser apprendre et se développer.

    Cette médecine suppressive se donne un coût, par des médicaments scientifiquement démontrés à grands frais, et marketing oblige, avec des mises sur le marché de nouvelles molécules, plus onéreuses, et venant justement remplacer la plus ancienne qui ne rapportait plus assez. Sans compter les « me too » qui ne sont que des bricolages-copies par un autre laboratoire d’un remède qui a le vent en poupe, et qui risquerait de rafler  toutes les parts du marché…

    L’autre coût : les effets secondaires, terribles, puisque responsables de plusieurs dizaines de milliers de morts chaque année, sujet peu médiatisé, on s’en doute : 
     

    Récemment, une campagne de presse vantait les risques des remèdes contre les rhumes !…

    Lassés de cette engrenage de médicaments rajoutés pour contrer les inconvénients du précédent et ainsi de suite, les médecins sérieux, peut-être d’une autre génération, se sont tournés, souvent par curiosité intellectuelle, mais aussi par déception des résultats qu’ils obtenaient,  vers d’autres médecines. De toutes, l’homéopathie est la plus satisfaisante pour l’esprit, car elle élimine ipso facto toute nuisance et toute notion d’intoxication, sauf dans certaines situations particulières, en amplifiant un phénomène préexistant. Car, dénuée de toxicité ne signifie pas forcément dénuée d’effet, à la différence des dogmes dits scientifiques, qui considèrent que l’effet thérapeutique est proportionnel à la toxicité. Donnez une dose de Sulfur 15 CH à un eczémateux ou à un « psoriaseux », et quelques jours après il vient vous chercher avec un fusil, tant sa peau s’est aggravée…Et pourtant, il y a trente zéros à la dilution…

    Vous, nos confrères qui avaient été ironiques envers notre exercice, durant plus de quarante années, vous êtes devenus agressifs, voire haineux, au nom d’un quelconque réveil d’une raison ratiocinante, exigeant de juger l’action thérapeutique. Nous avons pourtant fait les mêmes études que vous, avons eu les mêmes diplômes que vous et avons fait l’effort d’apprendre pendant de longues années cette discipline si rigoureuse et si exigeante à assimiler.

    Mais pourquoi donc ne faites-vous pas un sondage auprès des presque 50 % de la population qui utilisent régulièrement l’homéopathie, ne serait-ce que l’arnica ou l’Oscillococcinum ? Craignez-vous de perdre la face aux résultats de ce RIC ?

    Mais, ne criez pas trop fort à  la victoire, ne vous méprenez pas, Messieurs les scientifiques. Votre pratique fondée sur des résultats algorithmiques, avec des consensus obligatoires pré imprimés dans vos ordinateurs, qui vous rendent tous identiques et interchangeables, permettra de vous remplacer dans une dizaine d’années par l’intelligence artificielle, qui deviendra plus pertinente et plus rapide dans ses exactes prises de décision. Sous-payés, et ayant accepté de subir les humiliations de passer sous les fourches caudines des politiques, ayant entériné de renier votre liberté de prescription sans coup férir, vous serez devenus inutiles dans une médecine automatisée et étatisée, voire gratuite.

    Vous regretterez de vous être réjouis de notre perte plutôt que d’avoir soutenu cette liberté de prescrire, qui faisait un art de notre pratique à tous. Sans le savoir, vous avez été manipulés par les lobbies des mutuelles….

    François Guizot ministre de l’Intérieur en 1830, interrogé sur une éventuelle interdiction de l’homéopathie (le ministre de la santé n’était pas encore inventé), répondait : « Je n’ai pas à intervenir, car si elle n’est pas efficace, elle mourra d’elle-même, et si elle l’est, je n’ai aucune raison de l’empêcher d’exister ». Quelle sagesse ! Elle a survécu presque deux siècles aux changements de gouvernements successifs, et qui chaque fois voulaient la dé rembourser, surtout depuis la V ème République. Elle ne survivra pas à cette actuelle armée de décideurs progressistes, favorisant les actionnaires des lobbies médicaux, plutôt que de favoriser la santé des populations qui les ont portés au pouvoir. Après les lunettes et les prothèses, les granules…

    Sans plagier notre chanteur Franco Français, que l’on ne me parle plus d’écologie ! Et que l’on appelle plus ce pays France, mais seulement un lander de l’Europe économique !

     

    Dr Gilles Tisserand, Paris.

     

     



     

 
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