LA MENOPAUSE 3 : Grise, Verte, Blanche et le TSH en option

MENOPAUSE : LES AUTRES COULEURS et le TSH en option


comme nous l’avons dit précédemment chaque femme fait sa ménopause en fonction de la manière dont elle a vécu tous ses cycles menstruels, avec tous les paramètres qui peuvent interférer, les grossesses, les accouchements, la vie amoureuse et sexuelle, sa vie professionnelle, son épanouissement et puis également son mental, que nous envisagerons dans la ménopause blanche. Les autres hormones, comme les
surrénales te la thyroïde interviennent également sur le résultat à l’arrêt des règles.


LA MENOPAUSE GRISE


c’est de loin la pire, car l’hypothyroïdie légère et physiologique qui apparaît à la chute hormonale (les estrogènes facilitent la fonction thyroïdienne, notamment par la vascularisation plus importante
prémenstruelle) devient ici majeure et souvent non diagnostiquée.
La conséquence est une prise de poids qui peut être considérable, un ralentissement idéatoire, une évolution arthrosique, notamment aux genoux qui s’empâtent et deviennent douloureux et instables.                   

La peau s’épaissit, surtout à la face extérieure des articulations, en particulier les rotules, les coudes et les talons qui s’écaillent et peuvent aller jusqu’au psoriasis.

Les plis sous mammaires supportant des seins volumineux et pesants sont colorés en rose foncé par les mycoses induites par la macération…Les cheveux deviennent épais et cassants, l’eczéma derrière les oreilles peut se fissurer et suinter…la constipation s’installe, assez opiniâtre avec souvent de très grosses selles qui moulent l’empreinte de l’ampoule rectale.
Le moral n’est pas au beau fixe, il y a une tendance à présenter une certaine apathie, avec des envies diminuées, une libido à zéro, une irrésolution marquée et un manque d’enthousiasme.

La frilosité accompagne la fatigue générale et le ralentissement lymphatique qui est cause de la majorité des symptômes, et ces facteurs d’hypométabolisme, forçant à une certaine sédentarité aggravent la tendance à l’obésité et à l’arthrose. Ce ralentissement s’aggrave au repos et diminue au mouvement. Comme vous l’avez compris la situation n’est pas brillante.

Malgré la tendance à se plaindre et presque à geindre, ce n’est pas forcément ces femmes là qui consultent le plus souvent.
Le traitement est GRAPHITES qui est constitué d’une grande quantité de Carbone et des traces d’Aluminium, de Silicium  et de fer (oxydant). Autrefois appelé Plombagine, car on le pensait essentiellement constitué de ce métal, il fut appelé Graphite en rapport avec le mot grec “graphein” qui veut dire “écrire”.(pas de s à graphite en français)

Il faut attaquer le traitement avec des doses globules de GRAPHITES 9 CH (métabolisme) et GRAPHITES 15 CH (psychisme) en les alternant par exemple tous les dimanches. Le Graphite est peu toxique, donc très lent d’action (qui n’a pas croqué dans l’enfance le graphite d’un crayon “noir”, sans en ressentir aucun trouble ?).

Il ne faut pas se décourager, les premières améliorations se porteront sur la peau, la constipation et la frilosité.

Pour la thyroïde, outre le bilan hormonal indispensable pour savoir si une supplémentation est utile, il faudra relancer son métabolisme avec :

4 granules de Psorinum 7 CH le soir suivi peu de temps après par 4 granules de Thyroïdinum 7 CH.   

En cas de supplémentation, la T4 (Levothyrox*) ne suffira pas, car la conversion de T4 en T3 (hormone active donnant rapidité et intelligence) sera insuffisante, souvent par manque de Zinc et de Sélénium, et donc son action trop faible dans les tissus périphériques.
IL faudra tâtonner pour trouver la bonne proportion (en général 80 % de T4 et 20 % de T3).

GRAPHITES est une aggravation de CALCAREA CARBONICA qui a une ménopause assez paisible, avec surtout une hypertrophie du ventre et mammaire, avec fréquemment apparition de diabète de type 2.
La transpiration nocturne importante, la pâleur des chairs, et l’absence de signes cutanés feront rapidement la différence (une dose globules en 9 CH tous les dix jours)

 

On pourrait lui rattacher également la ménopause “Gris Foncé” de BARYTA CARBONICA qui représente une femme à la peau assez mate, et surtout avec forte pilosité, au niveau des moustaches et des joues, sans être forcément “la femme à barbe”. Femme assez hommasse dans la jeunesse, quelquefois atteinte d’ovaire virilisant, elle se virilise encore d’avantage à l’arrêt des estrogènes naturels. Elle garde en échange un bon squelette et une masse musculaire conservée. Des doses en 9 CH hebdomadaires aideront à l’entretien général, notamment de la confiance en soi, des facultés cognitives et de la souplesse des artères qui durcissent avec HTA à la clé.

 


LA MENOPAUSE VERTE

 


Pas très plaisante celle ci non plus ! C’est une personne qui a vécu un stress négatif quasiment toute sa vie. Son psychisme a manifesté pessimisme, défaitisme, manque de confiance en soi et envers les autres,
voire méfiance et suspicion…A chaque fois que vous vous dites “je n’y arriverai pas, c’est fichu, c’est un catastrophe, etc…,” vous faites rentrer la sycose, et la sycose c’est Thuya, seul remède la drainant efficacement. En fait, devant le lâchage des autres hormones les surrénales ont depuis longtemps pris le devant de la scène, avec son cortège de symptômes, surtout prise de poids autour du bassin avec des graisses molles, ainsi que les hanches (de type méditerranéen). La rétention d’eau, de sel minéraux et de sucre (Cortisol et Aldostérone) se fait surtout dans les zones hormono dépendantes, mais ici, c’est de la cellulite avec capiton et peau d’orange, au lieu d’un graisse plus ferme à la circulation mauve rosée déjà décrite dans la ménopause Rose (Pulsatilla).

La colopathie fonctionnelle plus sensible au colon gauche s’accompagnera d’un gonflement sensible (même à la palpation) du psoas gauche, créant un “serre joint” permanent sur le bas de la colonne lombaire, favorisant sciatique puis coxarthrose de la hanche gauche. Outre l’aspect mécanique décrit, il s’accompagne un problème métabolique avec perméabilité intestinale (leaky gut syndrom) favorisée par des intolérances alimentaires, alternance diarrhée et constipation, avec apparition de douleurs inflammatoires in situ et en périphérie, soit en mono arthrite, soit en poly articulaire (notamment doigts et mains, mais aussi grosses articulations).

Tous ces symptômes sont aggravés par le froid humide, y compris celui de l’habitat. D’ailleurs au matin d’une nuit humide, les doigts sont gonflés et les bagues ne sortent pas.

La peau se couvre de tâches brunes , de varicosités surtout en zone cellulitique, de verrues surtout plantaires, et de pendulomes noirs, en collier autour du cou ou aux aisselles (image des petites figues d’où le nom de fycose évoluant avec le temps en sycose).

La pré ménopause n’a pas toujours été silencieuse car la présence de fibromes est fréquente, parfois à croissance rapide, avec métrorragies et des cycles perturbés soit en avance soit en retard.

Le sein gauche peut aussi réagir par des kystes, adénofibromes ou tumeur et il faut être bien suivie au niveau mammographie et échographie sur ce terrain assez évolutif.

Le psychisme, outre le doute est hanté par des obsessions du cancer et de la mort. Une patiente typique a résumé la mentalité de Thuya en racontant un cauchemar récurrent:

” je me tiens  par une nuit noire et froide, dans une barque sur un lac à l’eau stagnante et verdâtre, recouverte d’algues, et mes rames ne me font pas avancer, car elles patinent sur des body bags qui flottent à la surface”.        On ne peut pas mieux dire !


THUYA devrait être prescrit par un médecin. La seule dilution recommandée en auto prescription est la 4 CH, qui suffit
largement pour les symptômes physiques, verrues , cellulite, douleurs, colite, etc… tout autre dilution peut réveiller l’eau qui dort.

 

LA MENOPAUSE BLANCHE

 


certes on aurait pu l’attribuer CALCAREA CARBONICA dont les chairs sont marmoréennes, à la fois pâles et froides, mais en fait, c’est l’absence de symptômes qui justifie ce qualificatif de blanche. En effet quelques femmes, a vrai dire assez rares, n’éprouvent aucun symptôme: pas de modification du corps, pas de sècheresse vaginale, pas de baisse de libido, moral restant très bon, avec vie amoureuse et sexuelle sans changement. Quelques bouffées de chaleur ne produisant pas de réel inconfort, accompagnent l’arrêt des règles pendant quelques mois.
Comme il est difficile de faire mieux que bien en médecine, il est bon de ne rien prendre du tout, et de se contenter de la surveillance gynécologique habituelle.


QUE PENSER DU TRAITEMENT HORMONAL SUBSTITUTIF (THS) ?

 


En fait ce traitement peut être bénéfique pour de nombreuses femmes. Chez LACHESIS, il calme l’humeur et les bouffées étouffantes, chez SEPIA l’insomnie , la dépression et la frigidité. Elle est cruciale pour NATRUM MURIATICUM qui se dessèche physiquement et moralement en l’absence d’hormones (“famine hormonale”). Pour les autres, il faut réfléchir. Pulsatilla a besoin de demi dose *(un jour sur deux pendant tout le mois calendaire) pour éviter la prise de poids dans les zones hormono dépendantes et l’aggravation de la circulation veineuse. Thuya, Graphites et Calcarea Carbonica ont surtout besoin d’être rééquilibrées dans leur métabolisme, le surpoids installé dès la ménopause n’étant pas un bon terrain pour remettre des estrogènes.


Précautions:

Bien sûr il faut respecter les règles habituelles: pas d’antécédents personnels ou familiaux de cancers du sein ou de l’utérus, de phlébite ou d’accident vasculaire. Si votre mère, votre grand mère
les tantes et les sœurs, bref, toute la lignée maternelle est indemne, vous pouvez tenter le traitement et observer les bénéfices que vous en tirez.    Si cela ne change rien, il est inutile. Si par contre, vous vous sentez
rajeunie, avec une plus belle peau, des cheveux qui redeviennent plus beaux, une meilleure libido, il faut continuer, jusqu’à un âge avancé (70 ans voire plus s’il n’y a rien qui l’empêche).

En avantages supplémentaires, c’est la meilleure prévention contre l’ostéoporose, le vieillissement prématuré et même selon certains un risque divisé par quatre au niveau de maladie d”Alzheimer.


Par contre si vous avez des antécédents fâcheux, ne désespérez pas: il reste le Soja (et d’autres phyto estrogènes favorables). Après maintes polémiques, il a été réhabilité par une étude américaine publiée
dans le JAMA en 2009, à savoir qu’une petite fille qui prendrait du soja deux fois par semaine régulièrement, risquerait 60 % de cancers du sein en moins, comme chez les femmes asiatiques de tous temps (cette constatation a fait rechercher et découvrir ses phyto estrogènes) . Mieux, celles qui en ont déjà subi un auront 30 % de récidives en moins, et en plus un risque de mortalité diminué de 30 % environ.


Mais pourquoi risquer un traitement hormonal, d’origine naturelle ou végétale, même pour un certain confort ? Parce que les récepteurs mammaires ne sont pas assez spécifiques des hormones féminines et s’activent pour toute molécule ressemblante. Il en est ainsi pour les hormones du soja (daitzéine et génistéine) qui empêchent les hormones chimiques d’origine alimentaires (exo estrogènes)**de se fixer puisque le récepteur est saturé.

Car une femme qui ne prend pas d’hormones n’est pas à l’abri des pesticides et des colorants de toutes sortes (perturbateurs endocriniens), ce qui pourrait expliquer la deuxième vague de cancer du sein entre 65 et 70 ans, (la première se situe entre 45 et 50 ans où les facteurs génétiques prédominent).
Donc, une femme moderne peut bénéficier d’un traitement hormonal de substitution “à la française” (gel et progestérone en comprimé***), de manière séquentielle 25 jours par mois calendaire (éviter le traitement continu qui sursature les récepteurs et qui risque une prise de poids et créer un climat inflammatoire dans la glande mammaire).                       

Les cancérologues ont d’ailleurs montré qu’une femme ayant un cancer sous THS a le même pronostic de survie, qu’une femme qui n’en a
jamais pris et de plus elles arrivent en meilleur état pour supporter le traitement.

*(comme en général pour tout remède quel qu’il soit étant donné son extrême sensibilité)

** une usine de DDT a explosé en Floride au début des années 60 et peu de temps après quel ne fût pas l’étonnement des scientifiques en découvrant   qu’ il ne restait que des alligators femelles. A l’autopsie, il y avait des mâles féminisés, et c’est la première fois que l’on découvrit qu’une substance chimique pouvait avoir une influence hormonale. Malheureusement le DDT ne fut pas le seul

*** une femme hystérectomisée ne prend que le gel